Lakshmi BALASUBRAMANIAM

Rôle de la E-cadhérine dans la modification de la topologie tissulaire lors de la migration collective
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Description de la thèse :

Les cellulaires de l’organisme sont robustes et adaptables, ayant la capacité collective de répondre aux contraintes mécaniques. L’homéostasie tissulaire repose sur un équilibre étroit entre la prolifération et l’extrusion cellulaire. Nous avons récemment découvert que les évènements d’extrusion de cellules épithéliales sont associés à des défauts locaux d’alignement des cellules (Saw et al Nature). Ces défauts sont des endroits de compression expulsant les cellules hors de la monocouche cellulaire soit par la contraction du câble d’acto-myosine, soit par la formation de lamellipodes (Kocgozlu Curr Biol). Ces désalignements cellulaires, également connus sous le nom de défauts topologiques, peuvent être bien compris dans le domaine de la physique des cristaux liquides nématiques actifs. Cependant, la compréhension des mécanismes d’extrusion des cellules épithéliales montre que ces cellules ont des propriétés particulières.

Elles se comportent comme un système nématique extensif, tandis qu’une couche confluente de fibroblastes s’organise collectivement comme un système contractile (Silberzan Nature Phys). Étant donné que ces cellules expriment différents types de cadhérines (constituant majeur des jonctions intercellulaires) qui varient en stabilité et en résistance à la force, nous prédisons que les jonctions à base de cadhérine peuvent dicter le comportement collectif des cellulaires. En utilisant le modèle des cellules épithéliales MDCK, nous étudions le rôle des cadhérines et des jonctions intercellulaires associées (adherens) dans la direction du comportement (contractile vs extensif) au cours de la migration collective des cellules, ce qui nous permettra de lier la topologie tissulaire et le devenir d’une cellule dans la monocouche. Cette différence dans le comportement actif des monocouches cellulaires pourrait éclairer le rôle joué par les cadhérines et plus généralement les jonctions intercellulaires au cours de l’homéostasie tissulaire.